Calin chez beau-papa & belle-maman

Autrice : Hope Tiefenbrunner.

Genres : MF, soft, humour, tranches de vie

Résumé: La première fois que Léa et Pierre font l’amour chez les parents de ce dernier resterait dans leurs mémoires comme : un souvenir à la fois comique et embarrassant pour Léa, un exemple typique de la façon dont « tu te prends la tête pour des choses futiles que n’importe qui d’autre laisserait couler » pour Pierre.

Câlin chez beau-papa et belle-maman

La première fois que Léa et Pierre font l’amour chez les parents de ce dernier resterait dans leurs mémoires comme : un souvenir à la fois comique et embarrassant pour Léa, un exemple typique de la façon dont « tu te prends la tête pour des choses futiles que n’importe qui d’autre laisserait couler » pour Pierre.

Sans vouloir prendre la défense de Léa, et au risque de paraître, de par ma condition de femme, de parti pris, je dirais quand même que cette dernière n’avait pas vraiment tort. Mais, je m’en voudrais de vous imposer mon propre jugement et je vous propose donc de vous faire votre idée. Remontons donc légèrement dans le temps.

La scène se déroule dans l’ancienne chambre d’enfant de Pierre, depuis longtemps transformée en chambre d’amis. Étroite, le lit double qui a pris la place de celui une personne en occupe la majeure partie, n’offrant à ses occupants qu’un petit espace, de chaque côté, pour passer, plus large vers l’entrée pour poser leurs affaires et se dévêtir. Comme dit plus tôt, c’est là la première fois que le jeune couple a l’occasion d’y dormir. Léa n’a rencontré ses beaux-parents qu’à deux reprises avant cela, autant dire qu’elle n’est pas encore complètement à l’aise en ce lieu étranger, pas plus qu’avec eux.

Cette dernière se trouve déjà sous les couvertures, pieds bien au chaud dans une paire de chaussettes et un long pyjama (dont elle avait presque oublié l’existence, cadeau de sa grand-mère maternelle trois ans plus tôt), extirpé d’un fond de tiroir, sur le corps. Reconnaissons pour sa défense que : d’une, elle ne peut décemment pas descendre le lendemain matin dans la cuisine de ses beaux-parents en petite nuisette sexy de deux : ma foi le chauffage, bien qu’ouvert le matin même par la mère de Pierre, n’a guère eu le temps de faire son office, malgré la petitesse de la pièce et la jeune femme est gelée.

Pierre, lui, habitué sans doute, se tient devant le lit, sa petite idée en tête. Tendons donc un peu l’oreille.

« Allez.

— Non.

— Oh, allez.

— Non, pas avec tes parents à côté.

— Ils ne sont pas à côté, ils sont à l’étage au-dessus. Et puis, à partir de demain, il y a toute la smala qui débarque et là, c’est clair que c’est mort pour les cinq prochains jours.

— Eh ben, tant pis. »

Léa s’enfonce alors sous les couvertures, comme pour appuyer ses dires. Hors de question de faire l’amour maintenant. Bien sûr, son cher et tendre, lui, n’abandonne pas aussi vite. Petit sourire charmeur en coin, il lance son offensive.

« Franchement ? Tu résisterais à ça ? ».

Il fait alors voler son tee-shirt, dévoilant un torse musclé et commence à danser sur une musique imaginaire. L’humour a, jusque-là, toujours été un bon moyen d’obtenir ce qu’il voulait avec elle. Et se ridiculiser dans le processus ne lui pose absolument aucun problème, comme peuvent en attester ses déhanchements pour le moins… sujets à amélioration. Léa cache son sourire derrière la couette, mais ses yeux rieurs la trahissent déjà.

« Pense que tu ne pourras pas profiter de mon superbe petit cul pendant quatre lonnnnngs jours. »

Le dandinement de fesses qui s’en suit la fait glousser bêtement.

« Et ça non plus ! » ajoute-t-il en se retournant, son sexe à moitié érigé. Quand il reprend sa petite danse, faisant balancer ses testicules par la même occasion, la scène est si cocasse et idiote que sa compagne éclate de rire : vaincue.

Pierre saute alors sur le lit, fier de lui, cela va s’en dire.

« D’accord, mais rapide », cède finalement Léa.

Il négocierait bien sur ce dernier point, mais lui et sa verge ne prennent que deux secondes avant de conclure qu’un petit coup rapide vaut mieux que rien du tout.

Il pénètre alors sous la couette. Léa ne retient pas un grognement quand la chaleur que son corps avait commencée à transmettre aux draps s’envole en un coup de vent.

Au départ, tout va bien. Le baiser, simple contact des lèvres, s’approfondit rapidement, leurs langues s’emmêlent et se taquinent, un peu de salive se répand entre eux et autour de leurs bouches mais ils ne s’en plaignent pas. Pierre défait hâtivement sa compagne de son bas de pyjama et, au vu du grognement qu’elle émet parce qu’elle a froid, n’envisage même pas de la débarrasser de ses chaussettes. De toute manière, il n’a pas plus envie que ça de se taper ses pieds froids sur les cuisses et les fesses, déjà que ses mains lui filent la chair de poule. Son haut de pyjama se fait ouvrir par contre et si elle râle, pour la forme, quand l’air froid s’attaque à ses tétons humides d’avoir été léchés par son amant, elle en apprécie bien trop la caresse pour l’empêcher d’y revenir. L’entrejambe humide, elle écarte les cuisses naturellement quand il y glisse la main, lui rendant la pareille en le masturbant. Elle ne retient pas un sourire quand Pierre grogne un coup quand ses doigts congelés (dont on se demande si le sang y circule) se posent sur sa verge brûlante.

Ils en sont aux choses sérieuses quand justement tout se corse.

Pierre vient de pénétrer Léa et commence à bouger et :

« C’est le lit qui fait ce bruit ?! s’exclame celle-ci, ses yeux observant leur couche comme si elle était vivante.

— Ah ben, qui dit vieux lit en bois dit grincements, s’amuse son compagnon, reprenant ses mouvements que la jeune femme avait interrompu d’un plaquage des mains sur son torse.

— Non, mais on va rameuter toute la maison, c’est pas possible.

— Mais non. Ce n’est pas la première fois que je fais l’amour dans ce lit et personne ne m’a jamais rien dit.

— Ça ne veut pas dire qu’ils n’ont rien entendu. Hors de question que tes parents sachent qu’on fait l’amour. »

La remarque a le don de faire éclater de rire Pierre.

« Tu imagines bien qu’ils se doutent que nous avons une vie sexuelle, n’est-ce pas ? »

Léa émet un grognement agacé avant de poursuivre.

« Évidemment, mais entre savoir et être témoin, y’a une différence.

— Mais allez, détends-toi.

— Non ! »

Pierre lève les yeux au ciel, c’est pas que ça le ferait débander le petit débat mais clairement, son excitation en prend un coup. Mais, il ne sera pas dit qu’il n’a pas de la ressource.

« Mets-toi dans l’autre sens, ça devrait moins grincer. »

Léa lui adresse un regard suspicieux, avant de se décider à obtempérer. Maintenant qu’ils en sont là… Ils se meuvent sur le côté, version amibe pour que Pierre ne quitte pas son corps. La position est moins confortable, surtout pour lui qui déborde du matelas mais il ne se plaint pas et reprend rapidement son activité.

Le lit grince bien toujours un peu mais le plaisir que Léa ressent lui fait oublier cette gêne jusqu’à…

« C’était quoi ça ? demande-t-elle en se contractant vivement.

— Quoi ?

— Ce bruit-là, y’a quelqu’un dans le couloir ? chuchote-t-elle.

— Si c’est nul à chier ce que je te fais, tu peux me le dire directement.

— Rhô, fais pas l’andouille, ronchonne Léa alors qu’elle se redresse, l’oreille à l’affût, là, là, tu as entendu. »

Effectivement, on entend des grincements.

« C’est du parquet au sol, ça travaille c’est tout. Il n’y a personne.

— Et moi, je te dis que si. Pousse-toi », insiste-t-elle, alors qu’elle se dégage de son étreinte.

Pierre jette un coup d’œil à sa verge, comme si elle était capable de lui répondre et de lui dire « Oui, je suis d’accord, elle fait chier là. »

« Non, mais Léa franchement, faut arrêter la parano. Je te dis qu’il n’y a personne, c’est une vieille maison, les vieilles maisons, c’est comme les vieux lits, ça craque, ça grince. Alors, est-ce qu’on pourrait passer à autre chose et finir ce qu’on a commencé ? »

La jeune femme décide quand même d’en avoir le cœur net et se lève, réajustant son haut de pyjama avant de se diriger vers la porte et de l’ouvrir en mode ninja. Pierre l’observe en se disant que sa nénette est foldingue.

Bien sûr, comme il l’a prévu, le couloir est désert.

« Je te l’avais dit, se vante-t-il.

— Mouais.

— On peut reprendre avant que j’aie définitivement perdu l’envie ?

— Hé, t’es pas le seul que ça coupe alors ça va bien, hein !

— Tu vas quand même pas m’accuser de…

— Laisse tomber. »

Avec autant de grâce qu’un colonel des paras, elle revient vers le lit, s’allonge devant son compagnon et écarte les jambes.

« Bon, on y va ou tu attends la Saint-Glinglin ? »

Pierre s’arrête et la contemple un instant.

« Quoi ?

— Tu as conscience que ça ne me donne pas du tout envie là ? et la Saint-Glinglin ? Sérieusement, j’ai pas entendu cette expression depuis des lustres.

— On est là pour faire de la rhétorique ou pour faire l’amour. »

Le « ce que tu peux être chiante » est suffisamment marmonné pour qu’elle fasse semblant de ne pas l’avoir entendu et ils reprennent leur petite affaire.

Si Pierre n’était pas aussi proche de sa délivrance, il réagirait au fait que Léa n’est pas du tout dans ce qu’ils font mais qu’elle reste à l’affût du moindre bruit. Mais, il sait qu’il ne lui en faut pas beaucoup plus pour jouir et ma foi, ce serait une fin plutôt positive à ce fiasco.

Et alors qu’il y est presque, Léa l’arrête de nouveau.

« Mais quoi merde ! crie-t-il de frustration.

— Un bruit dans le couloir.

— Putain Léa, y’a pas de bruit ailleurs que dans ta tê… »

Mais le léger toc qui retentit à la porte, le coupe dans sa phrase. Pierre s’arrête, tend l’oreille : un nouveau toc.

« Euh… oui ? », tente-t-il.

Sous lui, Léa lui adresse le regard qu’il sait traduire par : « je te l’avais bien dit ».

« C’est moi, je me demandais si vous vouliez une couverture supplémentaire ? »

La voix de la mère de Pierre leur parvient un peu étouffée au travers de la porte.

« Non, non, ça va, répond son fils.

— Vous êtes sûrs ?

— Oui, oui.

— D’accord. »

Pour Pierre, il est certain que si sa mère s’est permis de frapper c’est qu’elle n’a rien entendu et il s’apprête à le dire à Léa parce qu’il est hors de question qu’elle ait le dernier mot quand il est clair qu’elle a tort.

« Mais laisse, Régine, je crois qu’ils ont trouvé comment se réchauffer. »

Indigne père, pense Pierre alors que Léa s’extirpe une nouvelle fois en mode panique.

« Oh mon Dieu, murmure-t-elle, je ne vais jamais pouvoir les regarder en face demain. »

Pierre soupire, la semaine va être longue…

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