Ceci est un petit one-Shot bonus à ma trilogie Malchance et Objets magiques. Il n’est pas forcément nécessaire d’avoir lu les livres pour comprendre ce qui va se passer dans ce texte (on est dans un PWP hein!). Attention néanmoins, cela peut très légèrement spoiler le tome 3.
C’est aussi un MMM. L’idée est partie d’une remarque de ma correctrice Doriane et il faut dire qu’Hayyden me tendait la perche depuis suffisamment longtemps maintenant pour que je finisse par lui dire oui et lui écrire ce petit bonus!
Je vous invite donc à le retrouver en bonne compagnie pour cette courte parenthèse.
Et s’ils disaient oui?
Une épaisse vapeur sortit de la salle de bain quand Hayyden en ouvrit la porte. Il n’était pas du genre à rester des heures sous la douche, mais de temps en temps, comme aujourd’hui, il l’appréciait.
Ce qu’il préférait encore plus, c’était la sensation de fraîcheur sur sa peau brûlante quand il mettait un pied dans le couloir. Il s’offrit d’ailleurs quelques secondes, les yeux fermés, pour la savourer. La maison était calme. Romar était parti se coucher de bonne heure, Sara devait déjà dormir comme une bienheureuse dans son lit. Quant aux garçons…
Un sourire amusé naquit sur les lèvres d’Hayyden. Les garçons étaient visiblement dans leur chambre et une fois de plus la porte n’était pas fermée. Une précaution pour entendre Sara, mais qu’ils avaient tendance à oublier. C’était du pain béni pour Hayyden et son caractère taquin.
Résister ou ne pas résister à la tentation ?
Il s’interrogea un instant avant d’y céder : il n’avait aucune volonté.
D’un pas léger, il se dirigea vers la porte entrouverte de Dalek et Adrien. Quand Sara avait gagné sa chambre, ils avaient changé leur lit de place, et ce dernier n’était plus visible en jetant un simple coup d’œil depuis le couloir. Hayyden trouvait ça tout à fait dommage et s’en était plaint, pour la forme. Adrien avait répondu que c’était pour se protéger des voyeurs dans son genre.
Il passa donc la tête par l’entrebâillement de la porte. Comme les petits rires qu’il avait entendus le lui avaient fait suspecter, Adrien et Dalek étaient sur leur lit, bouche contre bouche. Les mains de Dalek, sur le dos nu de son mari, allaient et venaient avec lenteur. Hayyden se souvenait de leur sensation sur sa propre peau, la largeur de leur contact. Il se remémorait surtout la manière qu’elles avaient eu de l’attraper pour l’immobiliser sur le lit. Adrien poussa un petit gémissement, Hayyden sentit son corps y réagir. Un sourire naquit sur ses lèvres.
— Vous pouvez dire de moi que je suis un voyeur, mais reconnaissez que vous adorez vous afficher.
Ces deux-là mériteraient, qu’un jour, il les rejoigne ni vu ni connu. Ce serait drôle. Adrien était aussi jaloux que Dalek et Hayyden n’aurait pas su prédire lequel des deux le ferait dégager en premier.
— Où est l’exhibitionnisme quand tu es obligé de rentrer dans la chambre pour voir ce qu’il s’y passe ? demanda Adrien.
Ce dernier n’avait pas bougé de sa position, preuve qu’il s’habituait à ce genre d’interruptions.
— La porte est ouverte ! se défendit néanmoins Hayyden avec mauvaise foi. C’est une invitation à rentrer dans n’importe quelle culture.
— Tu n’es pas obligé de répondre aux invitations, Hayyden, poursuivit Adrien en souriant.
Dalek ricana.
— Pourquoi continues-tu de débattre avec lui ? demanda-t-il à Adrien. Tu sais bien qu’il aura toujours une excuse.
Hayyden porta la main à son cœur.
— Moi ? s’exclama-t-il, faussement outré.
— Oui toi ! Si tu as une chance de te rincer l’œil, tu feras tout ce qui est en ton pouvoir pour la saisir.
Un euphémisme.
— À choisir, je préférerais participer.
Adrien se redressa légèrement. Hayyden en profita pour détailler ouvertement son torse nu.
— Tu ferais moins le malin si on te proposait de le faire, dit Adrien.
— Oh je ne crois pas ça.
— Vraiment ?
Hayyden rentra un peu plus dans la chambre.
— Adrien, je te rappelle que j’ai déjà couché, et cela assez régulièrement, avec ton mari.
Des souvenirs délicieux. Dalek était un très bon amant, endurant, inventif, possessif dans la chaleur de l’acte. Hayyden était, certes, ravi pour ses amis, mais l’arrivée d’Adrien l’avait clairement privé d’un de ses meilleurs coups récurrents, si on omettait Farhi, mais c’était une autre histoire.
— Oh c’est vrai Hayyden ? répondit Adrien.
— Apres toutes ces années, on pourrait presque croire que tu es encore jaloux.
— Non et puis tu n’as jamais couché avec moi.
— Il ne tient qu’à toi de corriger cette erreur, je sais que Dalek, aussi possessif soit-il, adorerait me voir en train de te faire prendre ton pied.
— Ce que j’aime dans tes petits fantasmes, Hayyden, c’est que tu es toujours celui qui me donne du plaisir alors que dans la réalité on sait tous que c’est moi qui te ferais voir des étoiles.
Adrien lâcha ça avec un petit air sûr de lui qui l’amusa beaucoup et réveilla ses envies de le chercher encore un peu plus. Il fit un pas supplémentaire dans la pièce. Dalek les regardait tous les deux avec un sourire en coin très sexy.
— Oh, mais ça me va très bien. Si vous voulez tous les deux user de ma personne, je suis tout à vous.
Il profita de n’être qu’en serviette pour tourner sur lui-même et offrir une bonne partie de son corps à leurs regards, rien qu’ils n’aient déjà vus. Adrien ricana.
— Et c’est nous les exhibitionnistes.
— Je n’ai jamais prétendu valoir mieux que vous, les garçons.
— Encore heureux.
— Bon alors je vous rejoins ? proposa Hayyden, parce qu’il aimait les titiller jusqu’à ce qu’ils lui demandent de sortir.
Ça l’amusait et il se surprenait lui-même à ne pas se lasser de ce petit jeu.
— Un jour, je vais répondre oui, juste pour voir si tu as le courage de le faire, commenta Adrien.
C’était la seconde fois qu’il le disait, pensa Hayyden. Il allait d’ailleurs le lui faire remarquer quand Dalek se redressa légèrement et chuchota quelque chose à l’oreille d’Adrien. Hayyden commença à sourire. Il voyait venir la pique, la petite réplique bien sentie que Dalek avait dû préparer.
Les deux garçons se regardèrent. Parfois, ou souvent pour être honnête, Haydden enviait leur capacité à communiquer sans un mot. Ça lui arrivait avec les autres membres de leur équipe lorsqu’ils étaient en mission, ils se connaissaient tous suffisamment bien pour cela, mais le lien magique entre Adrien et Dalek rendait les choses encore plus faciles pour eux.
— OK, prononça alors Adrien.
— OK quoi ?
— Rejoins-nous.
Hayyden commença à ricaner.
— Mais oui bien sûr, commenta-t-il.
— On est sérieux, répondit Dalek.
Les yeux d’Hayyden passèrent de l’un à l’autre. Les deux hommes l’observaient le regard pétillant. D’accord, pensa Hayyden, vous voulez jouer à ça.
– Magnifique, dit-il.
Et, parce que c’était drôle et que ce serait une bonne manière de rabattre leur caquet, il attrapa sa serviette, tira dessus et l’envoya voler vers le lit, certain de la recevoir sur la tête avant même qu’elle ne touche le sol.
Quand il n’obtint pas la réaction escomptée, son sourire s’agrandit. L’enfant en lui trépignait. Il adorait jouer.
Alors nu comme un vers, il s’avança jusqu’au lit.
Les garçons ne bougèrent pas d’un pouce. Dalek s’était en partie rallongé, en appui sur ses coudes, offrant une vue parfaite sur son torse moulé dans une de ses tuniques. Adrien, lui, restait assis. Hayyden caressa le drap qui recouvrait le matelas tandis qu’il avançait puis s’installait à leur opposé.
Toujours aucune réaction. Rien d’étonnant. Après tout, voir un autre mec à poil, comme disait Adrien, n’avait rien de dérangeant. Leurs deux petits sourires en coin en disaient long sur leur amusement face à la situation. Croyaient-ils vraiment qu’il allait se dégonfler en premier ?
Haydden prit un instant pour réfléchir à sa prochaine action, tout en se rinçant l’œil. Les possibilités étaient multiples, mais une était plus drôle que les autres. Il se redressa donc légèrement.
Embrasser Dalek serait plaisant, mais il n’était pas certain que cela suffirait à les faire capituler, encore que… voulait-il vraiment cela ? Adrien était possessif et jaloux, mais Hayyden aurait parié que son ami pouvait mettre ça de côté le temps d’un baiser. Dalek par contre….
Sa main glissa le long de la joue d’Adrien. Contre ses genoux, il sentait les jambes de Dalek qui se retrouvait allongé entre eux. Il lui jeta un petit coup d’œil, mais n’obtint aucune réaction, alors il avança son visage de celui d’Adrien. Un peu, beaucoup, leurs lèvres se rapprochaient et aucun des deux n’avait encore mis fin au jeu. OK, autant en profiter, pensa Hayyden au moment du contact.
Ses lèvres épousèrent celles d’Adrien avec douceur. Dalek allait l’arrêter d’une seconde à l’autre, mais ce n’était pas une raison pour faire ça n’importe comment.
Pas un mot ne parvint à ses oreilles alors il appuya un peu plus, ses doigts se posèrent sur le cou d’Adrien. Quand ce dernier entrouvrit la bouche, Hayyden l’imita et y glissa sa langue. Adrien répondit aussitôt à son baiser avec une ardeur qui le surprit, mais dont il profita autant qu’il le put.
Quand ils se libérèrent, Hayyden avait sérieusement commencé à se prendre au jeu et, avant qu’on ne l’interrompe, il se tourna vers Dalek. Aucune seconde ne fut perdue à analyser ses réactions, Hayyden se pencha et l’embrassa à son tour. Ils le sortiraient de leur chambre bien assez tôt et retrouver, même une fois, le baiser de Dalek était trop tentant.
Celui-ci était exactement comme dans son souvenir, vorace, étourdissant et addictif. Il en poussa un petit soupir de contentement quand ils se séparèrent.
— Hum, voilà qui m’avait manqué, commenta-t-il.
– Heureux de voir que je te fais toujours de l’effet, s’amusa Dalek.
— Tu en doutais ?
— Rassure-toi, tu es suffisamment explicite comme ça, rétorqua Adrien.
Ah, pensa Hayyden, c’est là que le jeu s’arrête visiblement.
— Ah oui ? Mais je peux l’être encore plus.
Sans quitter Adrien des yeux, il se pencha à nouveau vers Dalek avant de l’embrasser et, puisqu’aucune objection n’arrivait, ses paupières se fermèrent et il savoura pleinement le baiser qu’ils échangèrent. Sa concentration se vit pourtant rapidement troublée lorsqu’il sentit Adrien bouger légèrement. S’il s’intéressa, un instant, plus aux mouvements qu’il devinait derrière lui qu’à ceux qui se jouaient dans sa bouche, la langue de Dalek et sa paume le long de sa joue le rappelèrent à l’ordre. Les lèvres qui se posèrent dans son cou puis les dents qui raclèrent sa peau furent beaucoup plus difficiles à ignorer. D’autant qu’aussi plaisantes que soient leurs attentions, Hayyden attendait le moment où les garçons mettraient fin au jeu. Les choses étaient déjà allées beaucoup plus loin qu’il ne l’aurait cru et une partie de lui commençait à douter. Néanmoins, il les cherchait tellement qu’il était possible que Dalek et Adrien aient décidé de lui rendre la monnaie de sa pièce.
Dalek, pourtant, lorsqu’il mit fin au baiser, ne fit rien pour l’empêcher d’attraper Adrien et de l’embrasser à nouveau. Au contraire, quelques instants plus tard, attirant sur lui leurs regards, il se défit de sa tunique. Hayyden suivit chaque mouvement, la manière dont les muscles de son torse bougèrent et celle dont ils se dévoilèrent à lui. Ou plutôt à eux s’il devait en juger par Adrien qui admirait, lui aussi, la plastique superbe de Dalek. Hayyden avait toujours apprécié les types au physique massifs. Il ne rechignait pas à avoir un amant plus mince, mais il avait une attirance toute particulière pour les épaules développées, les muscles saillants et les torses larges. Lexar lui était apparu comme un lieu paradisiaque quand il y était arrivé. Sa seule déception avait été de découvrir des femelles et de réaliser que certains mâles ne pourraient jamais être attirés par lui, surtout parmi les Candénésiens. Ils étaient pourtant les plus appétissants de tous. Quant à Dalek, il était un spécimen des plus délectables.
Ce dernier jeta sa tunique sur une chaise et les regarda. Hayyden connaissait par cœur le sourire qui fleurit sur ses lèvres.
— Ça te plait qu’on soit en train de baver sur toi tous les deux, hein ! lui lança Adrien.
— Je crois même qu’il adore ça, renchérit Hayyden.
— Vous n’avez pas vu la manière dont vous me regardez, s’amusa Dalek, mais je comprends.
Il passa ses larges paumes sur ses pectoraux et descendit jusqu’à son ventre. Son expression supérieure et qu’il avait souvent entendu Adrien qualifier de puante, bien en place sur le visage.
— Sale prétentieux, lança d’ailleurs ce dernier.
— Tu sais quoi, Adrien, il mériterait qu’on ne s’occupe pas de lui et qu’on le laisse juste regarder !
Dalek ricana.
— Vous ne tiendrez pas, mais je veux bien jouer les voyeurs quelques temps si c’est ça qui vous excite.
— Je croyais que c’était moi le voyeur, remarqua Haydden.
Ça serait frustrant, mais plutôt intéressant d’observer les garçons coucher ensemble. À tout prendre, il s’en serait contenté. Dommage, ça n’arriverait pas non plus.
— Alors comment envisagez-vous les choses ? demanda-t-il d’un air badin.
– C’est toi qui n’as pas arrêté de fantasmer sur ce moment, Hayyden, je suis certain que tu as des tonnes d’idées et d’envies, affirma Adrien.
– Des tonnes en effet, répondit-il, mais je ne voudrais pas imposer ma vision des choses.
— Et toi Adrien ? lança Dalek. Après tout, tu ne l’as jamais fait à plusieurs.
— Vraiment ? s’étonna Hayyden.
— Oui. Je n’en revenais pas quand il m’a avoué ça !
— Je comprends. C’est fou.
— Non, mais ne dites pas ça comme si c’était hallucinant ! ronchonna le concerné. Tout le monde n’a pas eu une vie sexuelle débridée. À deux, c’est très bien aussi.
– On ne prétend pas le contraire, acquiesça Dalek.
— Moi, ce qui m’interroge vraiment c’est pourquoi vous ne m’avez pas demandé de vous rejoindre avant. Non, ne répondez pas, je sais, vous aviez trop peur de prendre goût à tout ça.
Pour appuyer ses dires, Hayyden indiqua son corps. Parce que, hé, il était quand même sexy, lui aussi. En tout cas, il avait son petit succès sur Lexar et Nidinie. Certains en redemandaient même, et dans lot une certaine personne pensait aussi qu’ils entretenaient une sorte de relation alors que ce n’était pas le cas. Peut-être qu’Hayyden était un peu trop incapable de dire non à ce certain-là pour qu’il ne se mette pas ce genre d’idées en tête. Quoi qu’il en soit, l’heure n’était pas à Farhi, mais aux deux garçons qui n’allaient pas tarder à le sortir de leur lit.
— Non, mais écoute-le, se lamenta Adrien.
– D’ailleurs, je trouve que vous devriez me remercier d’accepter de partager mon superbe corps avec vous !
– Superbe ? demanda Adrien d’un ton faussement dubitatif.
– Huhum.
Pour mieux le montrer encore, Hayyden se décala très légèrement pour s’allonger entre lui et Dalek. Puis, les fixant l’un après l’autre, il passa ses mains le long de son corps d’une façon qui aurait pu être sexy s’il ne l’avait fait en haussant les sourcils de manière suggestive.
– Allez faites-vous plaisir les garçons, ça ne sera pas tous les jours que vous pourrez profiter d’une occasion pareille.
Adrien grimaça, une expression blasée sur le visage tandis que lui s’étalait un peu plus sous leurs yeux.
— Il était déjà comme ça quand vous couchiez ensemble ? demanda-t-il à Dalek.
– Non, mais il a toujours eu une grande bouche.
– Tu ne t’en plaignais pas, rebondit Hayyden.
Dalek sourit avec amusement.
– Non.
Lui et Adrien se regardèrent. Voilà qui sonnait la fin de la récréation, pensa Hayyden. Il allait se redresser, mais Adrien le bloqua en l’enjambant et s’assit sur lui, son délicieux petit cul juste sur sa verge qui se tendait.
— Tu sais ce qui est amusant, Hayyden ? demanda-t-il. Je vois à ton expression que tu ne nous penses pas sérieux une minute.
En effet, songea Hayyden. Et c’était dommage parce que la vision qu’il avait là, Adrien assis sur lui avec Dalek collé au dos de son homme correspondait totalement à quelque chose qu’il avait imaginé.
– Pour des gens sérieux, vous êtes sacrément habillés, les provoqua-t-il.
– Tu penses ? Adrien est assez dénudé quand même. D’après moi, il est très sexy comme ça.
Le concerné tourna la tête vers son mari.
– Ah oui ? Je suis sexy selon toi ? C’est peut-être parce que je suis assis sur un autre homme ?
– Peut-être, va savoir ?
– Tu trouves ça excitant ?
Le petit mouvement de hanches, clairement là pour aguicher Dalek, ne fut pas sans conséquence pour Hayyden qui se sentit durcir. Et cela de plus en plus, lorsque les garçons commencèrent à s’embrasser. Il y avait quelque chose de profondément voyeuriste à être si proche d’eux tandis que leur baiser gagnait en ampleur, que leurs mains se mêlaient de la partie et que leur pouvoir commençait à se répandre tout autour d’eux. C’était excitant même s’il avait l’impression qu’ils étaient perdus dans leur petit monde.
– On ne t’oublie pas, lui dit néanmoins Dalek lorsqu’ils se séparèrent.
– Je pourrais difficilement le faire, je sens très bien qu’il est là, s’amusa Adrien en remuant son arrière-train.
Un gémissement échappa à Hayyden, provoquant l’apparition d’une expression supérieure sur le visage d’Adrien.
– On dirait Dalek quand tu me regardes comme ça, lui dit Hayyden.
– Oh ! Et quand je t’embrasse comme ça ?
Leurs bouches se trouvèrent et ils échangèrent un long baiser. Lorsqu’Adrien se décala et le dés-enjamba, il pensa que cette fois c’était fini. Pourtant, à aucun moment, le jeune homme n’interrompit leur baiser. Quand les lèvres de Dalek se posèrent dans son cou et qu’il sentit son corps tout proche de lui, il réalisa que c’était uniquement pour lui faire de la place qu’Adrien avait bougé. Ce dernier eut tôt fait d’imiter son mari et il relâcha la bouche d’Hayyden pour attaquer la moitié droite de son cou. De concert, ils migrèrent sur ses clavicules, puis le haut de ses pectoraux, embrassant, léchant, mordillant. Hayyden releva légèrement la tête, juste assez pour voir leurs deux crânes descendre le long de son torse. Ils allaient mettre un terme à leur petit jeu. Un téton, l’autre, il était évident qu’ils n’iraient pas plus bas. Pourtant, ils poursuivirent sur ses côtes, son ventre, ses hanches.
OK, là, ils allaient s’arrêter, c’était sûr et certain. Son sexe se tenait dressé entre eux. Il pouvait sentir la chaleur qui émanait d’eux. D’ailleurs, ils relevèrent le visage vers lui et le fixèrent.
Voilà, c’était la fin.
Hayyden poussa un soupir, la tension quittant son corps dans le même temps. Ils étaient allés beaucoup plus loin que tout ce qu’Hayyden aurait pu imaginer et ce peu avait été délicieux. Peut-être même qu’il arrêterait de les taquiner…. Quelque temps tout du moins.
Un petit cri de surprise lui échappa, quand, au lieu de se redresser, ils plongèrent sur son sexe. La sensation de leurs lèvres sur cette zone si sensible lui fit rejeter la tête en arrière avec un profond gémissement. Dents, langues, lèvres, des caresses, des succions, Hayyden dirigea instinctivement ses mains vers les deux masses de cheveux qui lui bouchaient la vue.
Il se dit un instant qu’ils auraient peut-être dû fermer la porte de la chambre. La pensée fut anéantie quand l’un des garçons avala sa verge et commença à le sucer. Un nouveau gémissement passa ses lèvres, puis un second. Pouvait-il vraiment faire la différence entre Dalek et Adrien ? Quand la bouche qui le cajolait changea, il sut que la réponse était oui. Ils ne procédaient pas de la même façon, mais le plaisir, lui, était bien là. Finalement les bouches se reculèrent. Hayyden allait râler, parce qu’il était hors de question de s’arrêter maintenant. Il n’était pas d’accord. Fini les plaisanteries !
– Vous…
Mais déjà les garçons se relevaient et attaquaient leurs pantalons. Qui Hayyden était-il pour les interrompre alors qu’ils se mettaient à poils ? Au contraire, il se redressa à son tour et s’assit, laissant ses jambes glisser hors du lit. Le spectacle méritait au moins ça et il n’en perdit pas une miette. Il connaissait le corps de Dalek et il n’avait pas changé au cours des dernières années. Adrien, par contre, c’est une découverte. Tout du moins en partie. Il avait déjà eu l’occasion de détailler ses épaules, son buste, ses jambes et même deviner la forme de ses fesses au travers de son sous-vêtement. Sa verge était une nouveauté. Une nouveauté tendue vers lui : tentant, mais elle n’était pas la seule à l’être. Ses yeux passèrent rapidement d’un sexe à l’autre, essayant de faire un choix.
— Alors, comment vois-tu les choses ? demanda Dalek.
Hayyden prit une grande inspiration avant de soupirer bruyamment.
– Je ne sais pas.
C’était comme un buffet et il avait envie d’être très gourmand. Alors, il passa un bras autour de chacune de leur taille et les approcha suffisamment de lui pour pouvoir les sucer en même temps.
Il les avala l’un puis l’autre, alternant coups de langue et succions avides. Ses mains pelotaient les fesses rebondies qui s’offraient à ses doigts et il se perdait petit à petit dans les sensations. Ses attentions furent récompensées par deux souffles rapides et de légers gémissements. Hayyden se félicita de voir apparaître le pouvoir pourpre des garçons, d’être celui qui provoquait une telle réaction. Il en voulait plus. Il accéléra le rythme de ses mouvements.
– Humm, oui, laissa échapper Adrien dont les doigts qui caressaient gentiment son crâne se crispèrent dans ses cheveux. Je….
Quoi que le terrien ait essayé dire, cela fut étouffé par la bouche de Dalek qui l’embrassa avec fougue. Hayyden n’en perdait pas une miette. Il adorait ça, les mouvements d’Adrien qui commençait à se déhancher entre ses lèvres, ses geignements essoufflés. Il savait maintenant parfaitement ce qu’il voulait de cette étreinte.
Et ça débutait par la suite. Ses mains vinrent reprendre où sa bouche s’arrêta, profitant de la proximité des deux garçons pour attraper leurs verges et les masturber tandis qu’il se relevait. Sentant son mouvement, Dalek lâcha son mari et l’accueillit d’un long baiser, alors qu’il les enfermait tous les deux dans son étreinte. L’échange se prolongea. Il était grisant. Hayyden se perdait dans le contact de leurs peaux contre la sienne, dans le toucher de leurs doigts, la caresse de leurs verges qui se frôlaient. Il aurait pu continuer comme ça un long moment, mais quelqu’un n’était pas d’accord avec ce plan.
– Et maintenant ? lança Adrien
L’impatience s’entendait dans sa voix et provoqua un petit rire chez Dalek.
— Pressé ? demanda-t-il.
– Oui !
Hayyden sourit.
– Il est vraiment comme ça ? interrogea-t-il Dalek.
– Oui, il peut être très impatient et te sauter dessus sans te laisser le choix de continuer les préliminaires.
Adrien fit une grimace qui amusa Hayyden.
– Bien alors, passons à la suite.
Il se jeta sur le lit et recula jusqu’à son centre avant d’écarter légèrement les cuisses.
– On dirait bien que tu as une idée du programme, remarqua Dalek.
– Je crois qu’on sait tous les deux quelle est la meilleure place dans ce genre de configuration.
Le sourire de Dalek s’agrandit un peu plus.
– Et tu proposes de la laisser à Adrien ?
– Il faut bien qu’il se fasse son expérience le pauvre petit.
– C’est vrai.
– Non, mais vous n’avez pas bientôt fini !
– On ne fait que commencer et je t’attends ! râla faussement Hayyden.
– Et vous osez dire que je me plains tout le temps.
Dalek vint enlacer Adrien par-derrière.
– Parce que tu portes la râlerie à un tout autre niveau que nous.
– Quoi ? Mais c’est complètement faux ! Ce n’est pas ma faute si vous…
Hayyden ne le laissa pas finir sa diatribe. Il l’attrapa et l’entraina avec lui. Le petit cri de surprise qui s’échappa du Terrien le fit sourire.
– Arrêter de parler et baise-moi donc qu’on passe à la partie intéressante.
Les sourcils d’Adrien se haussèrent légèrement.
– Parce que ce n’était pas bien avant ?
– Si, mais… après quatre ans sur Lexar, il est temps que tu découvres les joies de coucher avec un nidinien.
– Pourquoi ?
– Tu verras, souffla Dalek en lui caressant le dos.
Adrien jeta un coup d’œil en arrière.
– Je vais être en sandwich entre vous ?
– Oh oui, s’exclama Hayyden et tu vas adorer ça.
– Tu es bien sûr de toi, rétorqua Adrien.
– Pour une fois, il a totalement raison, confirma Dalek.
D’un mouvement de la main, il incita son mari à s’allonger sur Hayyden. Ce dernier poussa un léger soupir. Il avait toujours aimé cette sensation. Le poids d’un homme sur lui, le contact intime de leurs peaux nues l’une contre l’autre. Adrien l’embrassa et, pendant un temps, Dalek ne sembla pas vouloir se mêler de leur étreinte. Il viendrait quand il le jugerait bon. Pour l’heure, Hayyden releva légèrement les hanches et glissa sa main entre lui et Adrien pour attraper sa verge et la positionner.
– Hé attends, le lubrifiant, Dalek, réclama Adrien.
Hayyden ricana et il entendit Dalek faire de même.
– Quoi ?
Un coup de reins habile, une petite aide de sa main et la verge d’Adrien glissa en lui avec facilité. Le plaisir qu’il ressentit ne suffit pas à l’empêcher de sourire face à la réaction de son amant.
– C’est…
– N’oublie pas que nous, nidiniens, ne sommes pas faits comme vous autres : les culs secs.
– Culs quoi ?!
Dalek éclata de rire derrière eux.
– Non, mais c’est vraiment comme ça que…
– Oh Adrien, il y a tant de choses qu’il te reste à apprendre mon petit.
– Toi aussi !
Le coup de rein fut une surprise, une surprise tout à fait délectable. Le sourire d’Adrien avait, à cet instant, un quelque chose de Dalek auquel Hayyden aurait bien répondu. Il lui semblait néanmoins moins important de taquiner Adrien que de profiter de lui. Alors il se détendit, juste un peu, un signal comme un autre pour que son amant se mette en mouvements. Ce dernier obtempéra et Hayyden l’accompagna. Il leur fallut trouver leurs marques, les baisers, les caresses étaient autant de moyens de communication pour se caler sur le bon rythme, le bon angle. Ils s’adaptaient à chaque seconde passée, le plaisir grossissant entre eux de plus en plus fort.
Dalek ne fut pas en reste bien longtemps et Hayyden sut le moment où il décida de se mêler de la partie par le grognement qu’Adrien poussa et le ralentissement dans son rythme. Il prit une grande inspiration, faisant descendre un peu son excitation et son plaisir. Il était là pour jouir, mais il désirait surtout qu’Adrien découvre et profite du bonheur d’être pris et de prendre. Des fois qu’il y prendrait goût et voudrait recommencer.
Il y eut un moment de flottement, de baisers échangés avec l’un, l’autre, de caresses, de petits à coups à la fois excitant, frustrant. Et rapidement, bien plus que ce à quoi il avait pu être habitué, les garçons trouvèrent leur rythme, s’accordèrent avec la facilité de leur fusion et bougèrent comme un seul homme.
Hayyden adorait ce moment, quand il ne savait plus vraiment quelle main le touchait, quand le poids des deux autres devenait presque un peu désagréable, mais était compensé par le plaisir qui se répandait en lui. C’était d’autant plus déroutant avec les garçons, avec l’aisance dont ils faisaient preuve. Leur pouvoir qui se matérialisait tout autour d’eux était une sensation supplémentaire et Hayyden s’abandonna totalement à l’étreinte. Le plaisir grossissait vite, très vite et la pause qu’ils s’accordèrent pour changer de position ne suffit pas à le faire refluer. Le rythme accéléra, la pénétration était plus profonde pour lui comme pour Adrien et leurs voix devinrent moins discrètes. À quatre pattes, les mains d’Hayyden s’accrochaient aux draps quand celles d’Adrien s’attachaient à ses hanches. Dalek poussa un grognement, un second, Adrien l’imita et Hayyden oublia toutes velléités d’avoir une pensée cohérente et s’abandonna complètement au plaisir. Les garçons jouirent presque en simultanée et Hayyden les suivit quelques secondes plus tard. Il s’effondra, s’allongea, quelque chose du genre en tous cas.
Les garçons durent en faire autant, il sentit un corps se poser contre lui et peut-être aurait-il dû ouvrir les yeux ou se concentrer pour savoir lequel, mais il était vidé et n’était-ce pas Sara qu’il entendait ? Si, c’était elle. Il bougea, souleva une paupière. Il faisait bien sombre tout à coup. S’était-il assoupi ? Et que faisait-il dans son lit ?
Il entendit Adrien chuchoter dans la chambre de Sara et du mouvement dans le couloir. Il sourit. Puis, ricana.
Sacré rêve.
Au moins, pouvait-il remercier Sara d’avoir attendu qu’il arrive au bout pour le réveiller. Avait-il une chance que cela soit un rêve prémonitoire ? Il signait tout de suite. Le silence se répandit à nouveau dans la maison et Hayyden s’occupa de lui avant de se rendormir comme une souche jusqu’au lendemain matin.
Quand il descendit dans la cuisine, Adrien était en train de ranger tandis que Dalek berçait une Sara qui avait visiblement petit-déjeuné et commençait à somnoler.
– Bonjour les garçons.
– Bonjour Hayyden.
Hayyden déposa un baiser rapide sur le crâne de Sara avant de se servir un verre de jus en chantonnant.
– Tu as l’air de rudement bonne humeur ce matin, remarqua Adrien.
– Ah oui ?
– Hum.
– C’est peut-être parce que j’ai fait un rêve tout à fait délectable.
– Rien qu’au ton que tu emploies, je sais qu’il y avait du sexe dedans, s’amusa Dalek.
– Oui, le tien et celui de ton homme. Une partie à trois très sympathique.
Dalek ricana et Adrien secoua la tête, tout en nettoyant la table.
— Tu ne te lasses pas ? demanda ce dernier.
– Humm, de ça ? Non je ne crois pas que ça soit possible. À force de vous en parler, je me dis que l’idée va finir par germer et prendre racine. D’autant que… l’Adrien de mon rêve n’avait jamais fait de sexe à trois !
– Le vrai Adrien non plus, répondit Dalek.
– Tu es sérieux ?
Adrien posa le torchon qu’il avait utilisé.
– En quoi est-ce si surprenant ? Et puis, je te remercie, mais j’ai tout ce qu’il me faut de ce point de vue-là.
— Dalek ! gronda Hayyden. Il doit apprendre ce que ça fait d’être au milieu et la double sensation de…
– Sara est là ! le coupa Adrien.
– Qui te dit qu’il ne l’a pas découverte ? répondit Dalek. Ils ont tout un tas de jouets très intéressants sur Terre.
Les yeux d’Hayyden s’ouvrirent en grand et il reposa son verre vide.
– Dalek ! le rappela à l’ordre Adrien. Tu ne crois pas qu’il a suffisamment d’imagination sans que tu ne te sentes obligé de l’alimenter ?
Dalek se contenta de sourire.
– Je suis volontaire pour faire la comparaison entre un jouet et un vrai corps, en tout cas, rebondit Hayyden après quelques secondes à visualiser les garçons avec un jouet.
– Un jour, je vais te répondre oui, juste pour voir si tu as le courage de le faire, dit Adrien.
Hayyden ricana.
– C’est marrant, c’est exactement ce que l’Adrien de mon rêve m’a dit !
Il se leva.
– Je vais prendre ma douche et ma porte ne sera pas fermée, si jamais vous avez envie de me rejoindre. On a fait votre chambre cette nuit, tentons une autre pièce !
Adrien soupira et Dalek s’esclaffa.
Et voilà!
J’espère que ce petit intermède vous aura plu. Alors, je sais, j’en ai parfaitement conscience, le coup du rêve était facile, un ressort scénaristique vu, revu, usé mais hé, c’était quand même bien pratique!
Parce que je suis une indécrottable romantique (dans les livres hein, parce que dans la vraie vie …) et je ne voyais pas mes deux zozos coucher avec Hayyden pour de « vrai ».
Oh et si vous vous demandez qui est Farhi? C’est l’homme avec lequel j’aimerais voir finir Hayyden, si j’ai un jour le courage d’écrire cette histoire-là.